Vous avez décidé de réhabiliter une ancienne bâtisse et souhaitez faire des travaux.
La mise en œuvre semble parfois simple et évidente, on se dit alors qu’on peut aisément se passer des conseils d’un architecte.
Pourtant… ses conseils en gestion de travaux sont souvent bienvenus.
L’analyse de l’existant
L’une des premières choses à faire, essentielle, est d’analyser l’existant.
Cela peut sembler facile à vue d’œil d’estimer l’importance des travaux à réaliser et se projeter : on arrache un vieux parquet, on abat une cloison non porteuse, on gère quelques artisans locaux pour les travaux plus complexes… un architecte n’est donc pas obligatoire.
A la différence que lui, avec toute son expertise, va analyser l’existant, qu’il s’agisse des matériaux comme de la conception de la maison ou du bâtiment.
Un mur intérieur peut en effet ne pas être porteur, mais l’ensemble est peut-être consolidé y compris par les huisseries, et la destruction de cette cloison pourrait affecter le maintien de l’étage.
Plusieurs couches de matériaux ont pu être empilées : béton sous carrelage sous plancher…
Il est parfois intéressant de conserver et restaurer d’anciens matériaux en sachant les valoriser, pour redonner du cachet au bâtiment et augmenter sa valeur.
Idem pour les murs, pour lesquels vous souhaitez une nouvelle peinture ou tapisserie. Or s’ils n’ont pas tous le même revêtement, ou ne sont pas dans le même état, vous risquez de découvrir des imprévus et des surcoûts.
L’architecte pose donc un diagnostic des matériaux qui composent le bâtiment, ce qui constitue la base à la suite des travaux.
La gestion des coûts et délais
Ayant réalisé son diagnostic, l’architecte sait désormais quels matériaux sont présents dans quelles pièces de la maison ainsi que leur état. Il est capable d’estimer les travaux à réaliser, les différentes phases et les tâches propres à chaque intervenant : maçon, peintre, plombier…
L’architecte peut donc établir un planning et un budget pour la bonne réalisation des travaux.
Impliqué dans le projet, il peut gérer les artisans et éviter des dépassements de budgets et facturations d’éléments non discutés et imprévus : il a la maîtrise du projet de A à Z et connaît le détail des travaux.
Avec sa mission de chantier, l’architecte d’intérieur accompagne les clients pour définir une réception totale des travaux, et permet de déterminer avec l’assurance le début de l’assurance décennale.
Que ce soit pendant ou après le chantier, il n’y a pas de mauvaises surprises, qui pourraient parfois se révéler très coûteuses.
L’aide à la décision
Enfin outre les aspects financiers et de planning, l’architecte peut avoir un rôle d’aide à la décision.
Si les différents membres d’une famille n’arrivent pas à trancher, par exemple sur le fait de restaurer ou arracher un parquet ancien, l’architecte peut aider les clients à décider en pesant le pour et le contre de chaque option, donner son avis sur la plus-value éventuelle.
Avec des compétence en aménagement d’intérieur, il peut aussi conseiller sur le choix des couleurs, matières, créations d’espaces ou cloisonnements…
Il est au fait des tendances du marché, et peut donc vous aider à prendre la meilleure décision pour que la maison plaise après la réalisation des travaux, dans l’optique d’une location ou revente par exemple.
Il faut alors voir l’intervention de l’architecte dans son ensemble et surtout sur le long terme, en raisonnant en potentiel futur pour la bâtisse réhabilitée.